En écoutant du Schumann
En écoutant du Schumann
De la révolte et de la haine
Passent dans ces Papillons noirs,
L'envol des ultimes espoirs,
Tourbillons de détresse humaine.
Cris d'exil et de passion,
Convoitises impérieuses,
Soulèvent en vagues houleuses
Mon coeur, ce sombre papillon.
Haine que, tendre, tu désarmes,
Cri d'orgueil qui fond sous les larmes,
Effeuillez cette âme en douleur.
Et toi, musique maladive,
Verse ton ivresse plaintive
Sur ma fièvre et sur ma rancoeur.
Le chemin solitaire, 1908.