Masque de femme
Masque de femme
La passion en moi, comme un vent furieux,
Soulève mon coeur las et crispe mon visage,
C'est la mer démontée et c'est un soir d'orage,
Et tous les cris blessés qui meurent à mes yeux.
C'est un fruit irritant dont la saveur affole,
Une flamme qui passe aux automnes troublés,
Et met aux yeux meurtris, aux visages ombrés,
Un masque frémissant que l'ardeur auréole.
Elle est tout l'impossible et l'au-delà qui fuit,
Les désirs fugitifs, les douleurs innombrables,
L'amour, les voluptés, sur mon front pâle inscrits.
Et, tragique, elle épand, sur mes traits insondables,
L'infini de la vie en éclairs fulgurants,
Qui font m'interroger les regards de vingt ans.
Le chemin solitaire